19 août 2007

Confidences

"Je ne savais pas que j'aimais Marseille, ville de marchands, de courtiers et de transitaires. Le Vieux Port me paraissait sale et il l'était ; quant au pittoresque des vieux quartiers, il ne m'avait guère touché jusque-là, et le charme des petites rues encombrées de détritus m'avait toujours échappé. Mais l'absence souvent nous révèle nos amours…
C'est après quatre ans de vie parisienne que je fis cette découverte : de temps à autre je voyais dans mes rêves le peuple joyeux des pêcheurs et des poissonnières, les hommes de la douane sur les quais, derrière des grilles, et les peseurs-jurés dont Sherlock Holmes eût aisément identifié le cadavre, car ils ont une main brune, celle qui tient le crayon, et l'autre blanche, parce qu'elle est toujours à l'ombre, sous le carnet grand ouvert…
Alors, je retrouvai l'odeur des profonds magasins où l'on voit dans l'ombre des rouleaux de cordages, des voiles pliées sur des étagères et de grosses lanternes de cuivre suspendues au plafond ; je revis les petits bars ombreux le long des quais, et les fraîches Marseillaises aux éventaires de coquillages."

Aubagne, août 2007 - LpG

4 commentaires:

Anonyme a dit…

Ferry-boat ou ferry-boite?

Le p'tit Mitron a dit…

Je savais déjà que je n'aimais pas Marseilles, sans pourtant y avoir jamais mis les pieds. A priori ? Peut-être. Mais j'ai maintenant confirmation que c'est une ville de voleurs, des voleurs de la pire espèce: les voleurs d'amies.

Anonyme a dit…

ça n'est pas une ville qui me faisait rêver, mais je l'ai tout de suite adoptée.

je ne savais pas que j'allais l'aimer, Marseille :-)

La p'tite Grenouille a dit…

@ Z... juste une question d'accent, non ??

@ p'tit mitron : voilà, voilà ! Les pillules c'est dans le placard de droite près de la porte du fond...

@ arbobo : je ne savais pas que j'allais l'aimer non plus... et pourtant !