31 octobre 2007

J'ai remis à l'heure d'été
Les proverbes qui ne disent pas
Qu'on peut être et avoir été
Un enfant à chaque premier pas

Puis j'ai relu les révoltés
Comme eux sur le pont du Bounty
Des nuits entières à boire du thé
Ou du café, fifty-fifty

J'ai remis à l'heure d'été
Un mange-disque désinvolte
Qui s'était bouffé la santé
A jouer du Piaf en 110 volts

Puis j'ai repeint la voix lactée
Et rajouté quelques étoiles
Pour faire un passage clouté
Vers d'autres idéaux moins pâles

J'ai remis à l'heure d'été
La pendule et les édredons
Trois amours-en-cage squattés
Par le chiendent et les chardons

Et puis je me suis délesté
Des pensées qu'on sème en hiver
Mais qu'on ne veut plus récolter
Dès qu'on passe à l'heure d'été.

Marc Estève

2 commentaires:

Anonyme a dit…

oui, joliment formulé.

euh... pas vraiment de saison, non ?
(mais on s'en tape puisque C'EST DE LA POÉSIE !)

La p'tite Grenouille a dit…

@ hellohlala : les saisons : elles passent, elles reviennent ;-)